Les étapes de la Guadeloupe religieuse

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— 162 tolique M. Foulquier, à ce riche doyenné « par un effet de la Révolution ». L'expression mérite d'être retenue. Elle explique, dans nos iles, après le Concordat, un cadre nouveau du Clergé colonial.

CONFISCATION DES BIENS ECCLÉSIASTIQUES

Les biens ecclésiastiques ne furent pas plus en sûreté que les personnes. En vertu d'un décret du 2 novembre 1780— le jour des Morts— ils furent réunis au Domaine ; en France, on disait « à la Nation ». La confiscation fut maintenue sous Napoléon, mais le revenu en était théoriquement appliqué, au moins de 1810 à 1814, à l'administration cléricale. Les biens du Clergé étaient divisés en deux classes. La première comprenait les 5 habitations qui avaient autrefois appartenu aux ordres religieux : Cannes, Jésuites, Dominicains, Franciscains, Frères de Saint-Jean de Dieu. La deuxième était celle des terrains ayan* appartenu aux Capucins, à coté de leur couvent et de l'église SaintFrançois. Après la conquête, l'Administration anglaise tit rentrer les arrérages des loyers au profit des Fabriques : les honoraires des Curés, payés par les paroissiens, furent soldés avec les fonds provenant de ces revenus ; mais les Curés restèrent trois ou quatre ans sans avoir de traitement. L'Administration anglaise a déclaré avoir affecté ces revenus à des œuvres charitables, à la restauration et à l'entretien dos églises ; mais toutes les églises furent réparées aux frais des paroisses et des paroissiens. Enfin, en 1814 , le Gouvernement britannique confia l'administration des liions ecclésiastiques au Préfet de Police qui put payer aux Curés leur traitement et l'arriéré : ce


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