— 160 — les a lines avec les Anglais ». Mais nous connaissons la valeur et le bien-fondé du motif.
□ Sur l'ordre de Victor Hugues, en 1794, l'église du Carniel est changée en prison. C'est notre prison des Cannes, et l'échafaud, l'instrument préféré du Comité de Salut public, se dresse en permanence jusqu'au mois de juillet 1796, à quelques pas de son perron, sur la Place d'Armes. Le 8 février 1795, la Municipalité de la Basse-Terre prend possession de l'église Saint-François pour y tenir ses réunions. Un arrêté transforme le temple « du culte aboli » en maison de ville. La chaire seule y est conservée pour servir de tribune aux harangues officielles. Victor Hugues, après sa victoire sur les Anglais — 14 octobre 1793 — s'était déjà rendu à cette église, avait gravi la tribune (lisez : la chaire et avait entonné le Te Deumdes patriotes : « l'hymne des Marseillais ».
□ Il n'était point assez de voir la Pointe-à-Pitre et la basseTerre bénéficier seules de ces joies patriotiques' Dans chaque commune, on délégua un commissaire qui, évidemment, avait à sa disposition le couperet vengeur ou le peloton d'exécution, à
Nous lisons qu'à la Pointe-Noire, le Tribunal ouvrit ses séances le 16 décembre 1794. D'un seul coup, il envoie à la mort neuf innocents, dont la dame Lablingue, âgée de 79 ans, qui, ne pouvant marcher, fut transportée en hamac sur le lieu du supplice, et fut fusillée assise par terre.
LES DIFFICULTÉS DU MINISTÈRE RELIGIEUX
Et puisque nous voilà à la Pointe-Noire, parlons du « petit Père Girolani » qui administra clandestinement la paroisse pendant la Terreur.