Les étapes de la Guadeloupe religieuse

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— 137 — Déjà, le 20 juin 1749, l'Ordonnateur Marin s'était plu, dans une lettre adressée au Ministre de la Marine, à rendre un hommage mérité aux vertus des Religieux missionnaires : « Les Ordres religieux, disait-il, ont à leur tète des Supérieurs remplis de mérite et de bonnes intentions. Ils sont attentifs à ne faire paraître aucune différence de sentiments ni de maximes. Uniquement occupés des soins spirituels qu'ils remplissent avec beaucoup de travaux et d'édification, et des attentions au temporel qu'exige le soin de leurs missions, ils vivent très bien ensemble, se visitent souvent, et ajoutent aux règles de la bienséance des témoignages d'une estime réciproque. « J'ai aussi la satisfaction de ne presque plus recevoir de plaintes contre les Missionnaires desservant les cures, ni d'eux contre leurs paroissiens, et j'y remédie lorsqu'il le faut, avec leurs Supérieurs, assez facilement et sans éclat. »

DÉLIMITATION ET AUTONOMIE DES PAROISSES

A la lecture des documents qui précèdent, on remarque que, désormais, on voyait clair dans l'administration des paroisses. Elles ont pris forme. Leurs délimitations sont posées en l'année 1681, si bien qu'en 1684, une ordonnance de Rlénac et de Bégon va assurer leur autonomie et leurs privilèges. Voici ce que nous lisons à la date du 12 mai 1684 : « Sa Majesté, ayant ordonné d'établir des limites certaines à toutes les cures des îles françaises de l'Amérique, de concert avec les Supérieurs généraux des Missionnaires qui y sont établis, « Nous, après en avoir conféré avec leurs Supérieurs, qui ont approuvé les limites, avons fait défense aux habi-


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