Les étapes de la Guadeloupe religieuse

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— 114 treindre à la vie isolée de l'Ile, et retourna avec quelques hommes à la Martinique. Trente hommes seulement, mandatés par Houêl, restèrent pour sauver cette nouvelle possession. Ils devaient avoirda vie courte. « Une imprudente expédition, lancée de la Martinique contre les Caraïbes de la Dominique, surexcita ces primitifs qui prirent les armes et se vengèrent par une descente à Marie-Galante et le massacre complet des colons (1653). « A cette nouvelle, Houël envoya son frère à MarieGalante où il débarqua, le 20 octobre, avec cent hommes. « Les Français recueillirent les restes des victimes, et les honorèrent de la sépulture chrétienne. Ils allèrent s'établir sur une pointe de roche située au sud-ouest de l'Ile, à l'entrée des liasses. Ils élevèrent une forteresse d'allure massive et menaçante, et les habitants se fixèrent sous la protection du fort. Ce fut la création du Marigot ou GrandBourg. La partie de l'Ile abandonnée fut appelé»1 VieuxFort-Saint-Louis. « Le chevalier Houïl exerça ses représailles, confia l'Ile à de Blagny, et revint à la Guadeloupe. Le capitaine de Milice du Mé partît à la Dominique, à la tète d'un détachement, et réussit à imposer raison aux Caraïbes déchaînés. « Les progrès de la colonisation furent assez lents à Marie-Galante. Elle se partagea en trois quartiers : GrandBourg ou Marigot, Capesterre à l'est, et le Vieux-FortSaint-Louis au nord-ouest. « Café, sucre et coton tirent la richesse du pays. « Des Gouverneurs particuliers eurent autorité sur l'Ile jusqu'en 1763. Nous retenons quelques noms qui s'attachèrent à des fiefs autrefois florissants, aujourd'hui ruinés: de Théinéricourt (1665 : Maintenon d'Angènes, premier gouverneur pour le Roi (1684) ; le chevalier Auger (1686) ; de Laurière (1695) ; de Boisfenné (1695).


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