Les étapes de la Guadeloupe religieuse

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— 98 — pompeusement le drapeau, qui resta exposé en bon lieu sur la place jusqu'au coucher du soleil. Il y eut, le soir, illumination et bal. « Le procès-verbal note que le drapeau bénit fut « ronce fermé dans l'église où il sera conservé comme un monu-

« ment sacré qui doit nous rappeler sans cesse ce jour de « joie, d'union et de paix qui doivent régner parmi les « citoyens ». Suivent quarante signatures, y compris celle du Frère Antoine, curé, vice-préfet apostolique. » (l)

□ Le motif de cette joie imprudente n'était autre que l'éviction des Blancs. La Colonie comptait, à cette époque, 104.000 habitants, dont 18.500 hommes libres, blancs ou de couleur : ces derniers n'entrant.en ligne de compte que pour 5.000 environ. La population blanche comprenait deux catégories distinctes : les grands blancs : classe des colons propriétaires, nobles ou anoblis ; les petits blancs, que l'on surnommait, par dérision, blancs à petite casaque, pobans, massogans. Les petits blancs et les gens de couleur saluèrent un Régime qui leur promettait l'égalité, vention ne la leur assurât à tous...

avant que ta Condevant la guillotine.

En juillet 1796, M.de Bragelongne sera la dernière victime de la 'l'erreur.

□ « Au Moule, les « habitants-propriétaires » étaient au nombre de cinquante. Ils surent défendre leur ville contre les attaques répétées des Anglais, en 179 1 et en 1809. Victor

[fugues chassa rapidement l'ennemi. Quelques noms s'illus-

(1)

Echo de la Reine, 1930, pp. 27-28.


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