Les étapes de la Guadeloupe religieuse

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— 94 — On fit, dans la suite, d'une belle maison située dans la rue principale, le presbytère de la paroisse. Cette maison a été ruinée par l'incendie de lévrier 1927. La savane de l'église était le cimetière ; il y a notamment la tombe d'un abbé Dupanloup, vicaire à SainteAnne, qui était neveu de l'Evêque d'Orléans.

□ En 17(9. les Anglais livrèrent le bourg aux flammes. Quand ils réussirent à s'établir, en 1759, ils eurent quelques complices. A leur départ, en 1763, on passa en jugement ces mauvais français. Sainte-Anne fut, pendant la Révolution, le centre de terribles agitations. Ce fut le soulèvement des classes les unes contre les autres, le déclenchement des colères mal comprimées jusque-là, et s'épanouissant en tueries et massacres. La révolte s'étendit jusqu'à Saint-François, et faillit gagner le Gosier. Quand elle fut réduite, l'expiation commença. Il y eut plus de cent condamnations à mort. Le Tribunal, présidé par Lacrosse, envoya ses ordres de l'habitation Mauperthuis, du Moule. Harsse fut condamné à être rompu et brûlé vif sur la do la Victoire, à Pointe-à-Pitre. Il devait rester trois heures sur la roue.

Race

Millet de la Girardière fut condamné à être exposé vivant jusqu'à ce que la mort s'ensuive, dans une cage de fer dressée Bur la même Place de la Victoire. On disposait le supplicié à cheval sur une lame tranchante. Les esclaves Philippe et Pierre François, qui avaient délivré les prisonniers faits par les éineutiers, furent déclarés libres.


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