Voyage à Surinam et dans l'intérieur de la Guiane. Tome troisième

Page 58

( 321 ) coloniales , ni.les propriétaires des colonies' ; ni les agens du gouvernement, ne vouloient la liberté, pas même atténuer dans la moindre circonstance , l'opprobre et la dégradation qui pesoient suf les gens de couleur, avilissement que, bien loin de là,on sembloit, depuis la révolution , vouloir établir en principe. On est parvenu , par une telle conduite ; à faire de cette classe d'hommes nos plus cruels ennemis , et à bouleverser la belle colonie de St.-Domingué. Lorsqu'ènsuite, dans des temps désastreux, * où les opposans à l'amélioration du régime des . colonies, se sont montrés les amis déclarés de la royauté, ont appelé à eux les Anglais, et ont armé même les nègres contre nous, dans l'espoir de parvenir à rétablir l'esclavage, lorsque tous les moyens les plus extrêmes étoient deVenus nécessaires, la convention nationale a ramené brusquement aux principes de la liberté , qu'il n'étoit plus temps d'établir par gadation: il en est résulté des désastres qui peuVent offrir une utile leçon aux autres colonies. Il faut qu'elles arrivent, s'il se peut, à la liberté, sans choc , sans dérangemens de propriétés particulières , et sur - tout sans effusion de sang. Outre le sentiment général Tome IlI X


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.