Voyage à Surinam et dans l'intérieur de la Guiane. Tome troisième

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( 312 ) pour éviter les ombres du matin et du soir, et l'abri des vents que le corps du bâtiment procureroit ; car le vent est très-nécessaire pour sécher le café. Ceux qui ont vu bonifier trois ou quatre cents milliers de café et autant de cacao, sur une seule habitation,connoissent tout le prix d'une aire à sécher, bien vaste. Il faut la faire bombée, plus qu'on ne les fait ordinairement. Il faut avec des bois très-minces et des planches d'un demi-pouce, très-légères, faire un petit comble ou toit mobile de 20 pieds de longueur, et de 15 de largeur, couvert encore d'une toile goudronnée. On pose ce toit sur des roulettes qui vont sur tous les sens ,à la faconde celles des meubles d'appartemens et des lits. Lorsqu'on voit un grain de pluie , on amoncelle le café à grands coups de pelles de bois, et on roule le toit dessus , pour le mettre à l'abri : cela est très-économique et d'une grande utilité. Si on a des tiroirs ou bacs à coulisse , on pourra encore se servir du bas de la loge, sur l'un des deux côtés, en observant cependant d'alonger suffisamment les bois sur lesquels marchent les rouleaux des tiroirs, et ayant attention que l'ombre portée par la


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