Voyage à Surinam et dans l'intérieur de la Guiane. Tome troisième

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( 301 ) dans tous les cas, on doit le faire remuer deux ou trois fois par jour, pendant les premiers temps sur-tout : la négligence, et une économie mal entendue des habitans à cet égard, leur fait avarier beaucoup de café. On diminue le remuage en loge plutôt ou plus tard,à mesure de la saison plus ou moins sèche. A mesure que le beau temps vient , on peut commencer à bonifier le café dans la loge, mais seulement quand on a une occasion pressante de rembarquer; car lorsqu'il est bonifié , de quelque fàçon qu'on s'y prenne, il dépérit toujours. En temps de paix , quand les bâtimens pour charger la denrée ne manquent pas, le plutôt qu'on peut expédier le café est le mieux ; car tant qu'il est dans le magasin, il exige des soins et du travail, et il est plus beau quand on l'expédie promptement. En conséquence, il ne faut pas sans nécessité commencer à piler le café, avant que le beau temps sec soit bien établi, et qu'on soit assuré d'un beau soleil. Pour lors on descend le café dans la loge sur l'aire carelée, en commençant toujours par le café flottant. Cette sorte de café inférieur engendrant toujours plutôt la ver-


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