Voyage à Surinam et dans l'intérieur de la Guiane. Tome troisième

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( 445 ) maux. Le même instructeur devoit passer successivement chez les autres Indiens qui s'attacheroient à ce genre d'économie champêtre. On crut qu'il seroit utile d'établir une ou deux peuplades dans la partie sous le vent, à Mana et à Marony, poury rassembler des Indiens d'une manière réglée. Outre les vues de civilisation et de culture , on parviendroit, en chargeant un chef honnête, établi pour gouverner les Indiens de ces peuplades, de traiter avec eux des objets de leur industrie, et d'empêcher leurs fréquens voyages à Surinam, où ils vont de préférence chercher les marchandises dont ils ont besoin , non-seulement parce qu'elles y sont plus à leur portée, mais sur-tout parce qu'ils les y trouvent de meilleure qualité. C'est par ces moyens et par une attention constante , qu'on peut s'élever au bien-être général d'une colonie qui mérite toute l'attention du gouvernement. La population des Indiens qu'elle renferme , s'accroîtra d'elle-même. Leur exemple attirera de l'intérieur et même des contrées situées au-delà de nos limites, plusieurs de leurs parens et de leurs alliés, objetdont ils commencent à s'occuper. Un des capitaines avoit eu le projet d'aller dans la Guiane hollandaise, et


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