Voyage à Surinam et dans l'intérieur de la Guiane. Tome troisième

Page 179

( 442 ) dans leur état actuel, n'est que trop souvenÉ précaire. Aux productions spontanées de la terre, ils ajouteront celles que le travail lui fait rendre avec plus d'abondance et de perfection. En échange de leurs denrées, ils se procureront des outils, des étoffes, des marchandises, auxquelles ils ne suppléent qu'imparfaitement , ou dont ils se passent. On aura soin sur-tout de leur distribuer des animaux de toutes espèces, qu'ils nourriront en formant des prairies , après avoir abbatu les bois. En mêlant cette population avec des blancs industrieux, on leur apprendra la culture , les métiers, et les plus nécessaires des arts de l'Europe. Quelques années suffiront pour changer la face de cette contrée, mal gouvernée et méprisée si long-temps. L'administrateur que nous venons de citer avoit tenté quelques - uns de ces moyens, dont il avoit apperçu déjà de sensibles effets. Les Indiens attachés à la mission de Macary avoient cultivé des vivres, du coton , du tabac. Ils avoient apporté au chef-lieu des poissons salés, du couac (de la farine de manioque), du tabac en carotte, à la manière du Brésil, en petite quantité, il est vrai,


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.