( 426) temps employé dans la Guiane, a descendu l'Oyapoc, conduit par deux Indiens. « À Cha»
que minute , dit-il, il faut, malgré le cou-
» rant, donner une nouvelle direction à la » pirogue. Si Ton manquoit le passage, on se 99 briseroit contre des rochers. Le premier » saut de cette rivière, est encore plus dange99 reux: celui qui n'auroit pas une confiance » entière dans les Indiens, seroit réellement » effrayé. C'est-là qu'on rencontre, dans des 99
coulisses fort étroites, des chûtes d'eau
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très-élevées. Sans exagération, les bords
» de la pirogue touchoient presque de chaque » côté les rochers. On range toujours réelle»
ment celui qui est opposé au
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L'œil des deux Indiens qui pagayent en avant, doit être aussi fin que leurs bras
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courant.
vigoureux. Quelquefois ils s'élèvent sur leurs bancs pour bien juger les passages ;
alors la délibération et l'action sont aussi » promptes que l'éclair : des jeunes gens 99 seuls sont capables de cette navigation. »
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Le plus âgé de ceux qui étoient en avant, avoit à peine vingt ans. Naturellement
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gais, ils rioient sans cesse. Un oiseau, un
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poisson, les mettoit aux aguets ; sitôt ils
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sautoient sur leurs flèches. Je n'aimois
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