Voyage à Surinam et dans l'intérieur de la Guiane. Tome troisième

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(418) sur dix ou douze de Jarge. On plante au milieu et aux deux bouts, qui sont toujours ouverts, de grandes fourches, sur lesquelles on met de grosses pièces de bois pour servir de faîte. Ensuite , on arrange des chevrons, qui vont depuis le haut du bâtiment jusqu'en bas, où ils sont appuyés sur de petites fourches , hautes de quatre à cinq pieds, et qui sont plantées tout le long, d'espace en espace. En dedans , on met quelques longues traverses arrêtées avec des lianes, et qui sont destinées à soutenir les hamacs des hommes : car les femmes ne jouissent pas du même privilége ; elles se tiennent ordinairement assises dans ce lieu, sur leurs talons, ou sur un banc. Le toit du Taboui est couvert comme celui des autres carbets. Quelque grand que soit ce logement, la charpente n'en est gnères moins simple, ni mieux imaginée que celle de toute autre hutte. L'emplacement que choisissent les Indiens, est ordinairement quelque hauteur, ou le bord d une rivière. Leurs maisons , qui annoncent une grande pauvreté, sont placées sans aucun ordre; et rarement, le paysage voisin a-t-il rien de riant. Le silence même qui règne dans leurs habitai ions,


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