Voyage à Surinam et dans l'intérieur de la Guiane. Tome troisième

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( 417 ) qui soutient tout l'édifice. On couche , de toutes parts , sur ce faîte, des branches d'arbres, qu'ensuite on couvre de feuilles ; et une petite porte, pratiquée à l'un des côtés, forme feutrée. Les Indiens des bords de 1 Oyapoc se distinguent, cependant, par la manière dont ils contruisent leurs carbets, qui ont beaucoup de hardiesse et délégance, produite.par le peu d'épaisseur de leur bois. Les Galibis , voisins de Cayenne. sont presque entassés dans leurs maisons. Il y en a où Ton compte quelquefois jusqu'à vingt et trente ménages. La sécurité avec laquelle ces sauvages vivent entreux, fait que rien ne ferme dans leurs demeures. Les portes en sont toujours ouvertes, et l'on y peut entrer quand on veut. Le plus spacieux de tous les bâtimens indiens, est le Taboui , appelé communément, par les Franc ais, le grand carbet. C'est proprement le rendez vous des sauvages de la même nation. Ils y tiennent leurs assemblées; ils y reçoivent les étrangers ; ils y font leurs festins solemnels, ou plutôt leurs débauches. Le Taboui commun à toute une nation, est une espèce de halle de cinquante ou soixante pieds de long, Tome III.

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