Voyage à Surinam et dans l'intérieur de la Guiane. Tome troisième

Page 153

( 416 ) moulé, dont ils font usage dans les visites. C'est une espèce de tabouret tout d'une pièce , et fort incommode , dont le dessus , qui a presque la forme d'un canot , est si creux, qu'on y enfonce jusqu'à la ceinture, et les genoux touchent presque au menton. Le travail le plus considérable des Indiens, celui qui les occupe le plus sérieusement, est la construction de leurs carbets. Ce sont des huttes carrées ; mais plus longues que larges, dont les unes n'ont que le rezde-chaussée , et d'autres sont surmontées d'un étage. La hutte haute est un assemblage de quelques pieux fichés en terre, de la hauteur d'environ huit à dix pieds , sur lequel on construit un plancher avec de petites tringles, faites du bois d'un palmiste qui se fend aisément. On monte à cette case par des troncs d'arbres qui ne sont pas fort inclinés, et sur lesquels on a fait quelques entailles, qui" tiennent lieu d'échelons; mais ces troncs sont si peu affermis, qu'ils penchent tantôt d'un côté , et tantôt de l'autre. Il est très-difficile d'y monter avec des souliers, et plus encore d'en descendre. La hutte basse est construite avec deux ; >tcaux, sur lesquels pose une grande peu


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.