Voyage à Surinam et dans l'intérieur de la Guiane. Tome troisième

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(412 } Les femmes sont esclaves des hommes. Outre les soins du ménage, elles sont chargées de planter les champs que le mari a défrichés, de les sarcler, de faire les récoltes , de préparer la boisson, la cassave, d'aller chercher du bois, de l'eau, de faire la poterie ; en un mot, elles sont obligées de se mêler de tout, hors la chasse et la pêche : encore, faut-il quelquefois qu'elles aillent chercher de quoi nourrir leurs maris , qui se bercent mollement dans leur hamac. La polygamie est autorisée chez les Indiens, plutôt par la coutume que par tout autre motif. Chaque homme a droit d'avoir autant de femmes qu'il peut en entretenir : il les renvoie quand il le juge à propos ; et, s'il le veut, il les laisse dans un entier abandon, sans pourvoir, en aucune façon , à leur subsistance. En cas de répudiation d'une femme, le père se charge ordinairement du soin des enfans. Les Indiens épousent toujours leurs parentes, même au second degré de consanguinité. Les garçons regardent leurs cousinesgermaines comme leur étant acquises par un certain droit de naissance. Aussi, les épousent-ils souvent, quoiqu'elles n'ayent


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