Voyage à Surinam et dans l'intérieur de la Guiane. Tome troisième

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( 410 ) ils sont imbus, à peu de chose près, des mêmes préjugés. Ils ont leurs sorciers et leurs devins, qui sont, en même - temps , les prêtres et les médecins de la nation. On a vu, dans le voyage de Stedman , quel est, en général, leur respect pour les morts, et qu'ils le poussent jusqu'au point de conserver leurs ossemens. Ces peuples comptent le temps par la révolution de la lune et celle des pléiades. Outre ces signes célestes, ils distinguent encore plusieurs constellations. Habitans de la sphère droite, ils remarquent peu la déclinaison du soleil. L'éducation est à-peu-près nulle chez les Indiens. Les parens ont une tendresse excessive pour leurs enfans, quand ils sont dans la première jeunesse; mais, dans un âge plus avancé, ils semblent ne plus les connoître. Ils ne les contrarient point ; ils ne leur commandent rien ; ils ne les reprennent jamais , et même ils n'osent le faire; car il n'est pas sans.exemple d'avoir vu un fils frapper impunément son père. Quoique les Indiens parlent peu , et qu'ils paroissent même taciturnes , ils ont cependant l'espritde galanterie, et du penchant


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