Voyage à Surinam et dans l'intérieur de la Guiane. Tome troisième

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( 405 ) extérieur agréable, et n'ont rien de farouche. Elles ne haïssent pas, dit-on , les Français; mais une intrigue avec une femme mariée , ne se lie pas sans beaucoup de danger pour* elfe et même pour l'amant : au moindre soupçon , l'époux égorge l'un et l'autre. La plupart des Indiens vont presque nus. On prétend que. quelques-uns , sur-tout ceux qui habitent vers la rivière des Amazones , le sont entièrement. Ils regardent comme un présage assuré que celui qui auroit couvert ce que la pudeur oblige de cacher, seroit malheureux, ou mourroit dans le cours de l'année. Les autres portent peu d'habillemens. Ceux des hommes se bornent à une ceinture de toile, qui leur enveloppe le milieu du corps, quelquefois à la manière d'un jupon fort court. Ces ceintures sont ordinairement de toile de coton , bleue, dite guinée ou salempoure ; quelques-uns ont de plus une pareille toile dont ils se couvrent les épaules. Les Indiens des côtes ne portent rien sur la.tête : leurs cheveux, coupés court par derrière, et retombant sur le front, les font ressembler en ce point aux anciens Grecs et aux Romains. Chez les nations plus intérieures, on voit cependant quelquefois des C c 3


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