Voyage à Surinam et dans l'intérieur de la Guiane. Tome troisième

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( 395 ) Les blancs, sans propriétés foncières, soit ouvriers ou autres, formoientla partie la plus considérable de la population de leur espèce. Ils ont été au nombre de treize cents de tout âge et de tout sexe, sans y comprendre la garnison; mais on assure qu'ils sont réduits maintenant à celui de sept à huit cents. Sur cette quantité de personnes, il s'en trouvoit à-peu-près les deux tiers du terme masculin, par la raison que le nombre des émigrans en hommes, est toujours plus considérable. Si de ce nombre des mâles , on déduit les infirmes, les vieillards et les enfans, il restoit quatre cents hommes, tout au plus, en état d'agir et de porter les armes. Parmi ceux-ci, il n'y avoit pas plus de cent cinquante propriétaires de moyennes et petites habitations, qui, quoique nulles, la plupart, pour la prospérité du pays et pour les exportations, pouvoient être regardées comme suffisantes pour l'entretien de leurs possesseurs. Il restoit donc deux cent cinquante hommes blancs existant dans le pays, indépendamment de la culture, les uns par des places et des emplois dans l'administration et à la suite de la garnison, les autres, comme ouvriers, journaliers, ou employés de diverses sortes,


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