Voyage à Surinam et dans l'intérieur de la Guiane. Tome troisième

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difficile.'On dit qu'il faut plus de quarante jours pour parvenir jusqu à ses sources. D'autres prétendent qu'elles ne sont pas encore connues, que cette rivière vient de très -loin , et qu'on l'a remontée plus de quatre-vingts lieues sans les trouver. A environ cinquante lieues de son embouchure, elle reçoit une rivière assez belle, qui vient du sud-est, qu'on appellé la rivière des Aronas. En 1731 et 1732, on remonta cette dernière plus de vingt-cinq lieues, ensuite on la quitta pour prendre la route à travers les terres, en tirant vers le sud-est; et au bout de huit jours, pendant lesquels on estima avoir fait 35 à 40 lieues, on se rendit dans la rivière de Camopy, qui se décharge dans celle d Oyapoc. Le but de ce voyage étoit la découverte dupays, et la recherche d'une forêt de cacaoyers , qu'on disoit être aux environs des sources de celle-ci. ' Les environs du Maroni sont assez peuplés d'indiens Galibis. En remontant un peu les bords du fleuve, on ne voit que des savannes, qui sont autant de marais en hiver, et ne sèchent que dans le fort de l'été. C'est par là qu'on peut aller par terre depuis Kourou jusques à Surinam. Les déserteurs français

Tome III.

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