Voyage à Surinam et dans l'intérieur de la Guiane. Tome troisième

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filles, comme les Indiens ; et les deux sèxes se signalent par leur courage, leur force et leur activité. J'ai vu une jeune négresse tra* verser la Comewine à la nage , en devançant un jeune homme vigoureux ; et, arrivée à l'autre bord, lui proposer de faire une course de deux milles, et le devancer encore. — J'ai à parler maintenant des instrumens de musique des nègres, et de la manière dont ils dansent. On se rappelle sans doute ce que j'ai dit de ceux de la tribu de Loango sur ce sujet; ce qui va suivre est donc commun à toutes les autres tribus. Leurs instrumens de musique, qui sont fort ingénieux, et qu'ils font eux-mêmes, sont tous renfermés dans la planche où je les ai dessinés. (Voyez pl. XXXVIII.) N°. I. Le qua-qua, planche d'un bois dur et sonore, qui est exhaussée d'un côté par une traverse, et sur laquelle on frappe comme sur un tambour, avec deux baguettes de fer , ou deux os. N°. 2. Le kiemba-toetoe, jonc creux dans lequel les nègres soufflent avec le nez , comme font les insulaires de Taïti : cette flûte n'a que deux trous, l'un pour souffler, l'autre pour placer les doigts.


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