Voyage à Surinam et dans l'intérieur de la Guiane. Tome troisième

Page 263

( 255 ) bon air porte avec lui, lesquels étant pompés par les pores des feuilles, accélèrent l'action des sels terrestres. Une expérience de huit années dans cette colonie m'a appris que les caféiers situés dans la partie de la rivière la plus voisine de l'embouchure et sur les côtes, ont généralement plus rapporté que ceux qui sont plantés plus loin de la mer. De plus, il est certain que les premiers établissemens sont formés le plus souvent par des personnes dont les facultés sont bornées: or dans ces terreins aux embouchures et sur les côtes, on a , 1°. l'avantage de n'avoir pas de gros arbres à abattre , 2°. une terre trèsfacile à fouiller à la pelle. J'ai vu faire , de mes propres yeux, sur ces côtes,un travail étonnant de fossés,par deux, trois ou quatre nègres de pelle, 3°. dès que le plus petit entourage est fini, on y peut planter des cotonniers qui, au bout de neuf mois , donnent déjà quelque récolte. A ces raisons, j'en ajouterai une dernière , qui est, selon moi, la plus concluante, c'est qu'en commençant par éclaircir le bois du. côté de la mer , on donne plus de salubrité à la partie de la rivière la plus éloignée , elle devient plus fertile et plus agréable


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.