Voyage à Surinam et dans l'intérieur de la Guiane. Tome premier

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rnaribo, le plus grand nombre y est misérable : mais ceux-là le sont sur-tout qui sont soumis aux ordres de femmes plus jalouses d'étaler des richesses que de faire paroître de rhumanité. La classe la plus considérée des esclaves est celle des quarteronnes. Leur affinité avec les Européens en est la cause. On sait qu'ils sont nés d'un blanc et d'une femme mulâtre: leur nombre se monte très-haut, dans cette colonie. On place ordinairement les jeunes garçons de cette couleur chez des ébénistes, des orfévres ou des bijoutiers, dont ils apprennent la profession. Les filles sont femmesde-chambre. On leur montre à coudre , à tricoter et à broder, ce qu'elles font en perfection. Elles sont généralement très belles, et prennent grand plaisir à se vêtir d'une manière élégante et propre. La plupart, d'une taille haute, élancée et bien prise, sont plus sveltes que les filles mulâtres et ne vont jamais nues au-dessus de la ceinture comme celles-ci. ( Voyez pl. XX.) Leur vêtement consiste ordinairement en un petit jupon de satin , garni d'un falbala de gaze à fleurs. Elles portent un corset court et serré de toile des Indes ou de soie, lacé devant, qui B b 2


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