Voyage à Surinam et dans l'intérieur de la Guiane. Tome premier

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( 381 ) oranges pour six sous, et une demi-douzaine de pommes de pin, au même prix. Quant aux limons et aux tamarins, il ne faut que se donner la peine de les ramasser. Les loyers sont excessivement chers. On paye une petite chambre non meublée, trois ou quatre guinées par mois; et une maison avec deux chambres à chaque étage, cent guinées par an. Les souliers sont à une demi-guinée la paire ; et un habit complet m'est revenu à vingt guinées. Les deux espèces de bois dont les maisons sont bâties, c'est-à-dire, le wana et le couppy, méritent qu'on en parle. Le premier est très-dur et d'un gros grain; il ne prend pas le moindre poli, et il est d'un rouge pâle assez semblable à celui du bois de Brésil nouveau; on s'en sert pour les portes et les armoires, pour les bateaux et les barges. Le couppy ressemble au châtaignier sauvage; il est dur, noueux et solide. On en fait des planches dont on revêt les bâtimens, au lieu de murs, de briques et de pierres. Ce bois est de couleur brune: on le polit très-bien. Pour que le lecteur conçoive une plus juste idée de cette ville, je le renverrai au plan que j'en ai tracé : je vais maintenant


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