Voyage à Surinam et dans l'intérieur de la Guiane. Tome premier

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( 287 ) au-delà de mon poste. Ayant disposé de tous mes effets, de manière que, ni le colonel Fourgeoud , ni les kakerlaques ne pussent me faire aucun tort, j'embrassai ma chère Joanna , et à six heures du soir je retournai au rivage, escorté de mes amis ,• anglais et américains ; nous y bûmes un bowl de punch , et nous nous séparâmes. Lorsque ma chaloupe commença.à marcher, ils déployèrent les pavillons de tous leurs vaisseaux en rade , et me saluèrent par trois acclamations , qui me firent autant de plaisir qu'elles causèrent de peine à la multitude qui nous regardoit : nous fîmes route, et bientôt je perdis de vue Paramaribo. Arrivés à la forteresse d'Amsterdam, nous fûmes forcés de nous arrêter et d'y attendre le reflux pour remonter la Comewine. Les troupes de la compagnie , cri garnison dans cette forteresse, m'y donnèrent un très-beau et très-agréable souper. A minuit, je montai à bord , et après avoir marché tout le reste de la nuit, je déjeunai avec le capitaine Macneyl , qui, en 1791 , avoit le même grade, sous le général Spork. M'étant encore une fois remis en route, je descendis à la plantation de Charlottenbourg, où je ren-


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