Voyage à Surinam et dans l'intérieur de la Guiane. Tome premier

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( 281 ) est déposé en terre. La séparation des semences , du duvet formant le coton , est l'ouvrage d'un seul homme , au moyen d'une machine ou d'un moulin fait exprès. Quand tous les procédés nécessaires à la préparation du coton sont achevés , on le met en balles de trois ou quatre cents livres. Il faut qu'elles soient bien humectées, sans quoi le coton, qu'on y presse en outre avec une pince de fer , se gonfleroit à l'instant. L'année qui précéda celle de mon arrivée à Surinam, on en avoit exporté trois mille balles seulement pour Amsterdam et Roterdam , ce qui avoit produit environ quarante mille livres sterling. Les meilleures plantations donnent, par année, plus de vingt-cinq mille pesant. Le prix du coton variede huit à vingt-deux sous la livre. La matière crue , dans les Indes occidentales, est filée à la quenouille et au fuseau. On la pousse à un grand degré de finesse ; et alors les négresses en tricotent des bas qu'on vend quelquefois jusqu'à deux guinées. Les Indiens ou natuturels de la Guiane font aussi de trèsbeaux hamacs de coton., qu'ils échangent à Paramaribo contre différentes marchandises, Dans la planche que j'ai dessinée, l'A indi-

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