Voyage à Surinam et dans l'intérieur de la Guiane. Tome premier

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( 243 ) renfort, je ne pourrois garantir les événemens dans un poste où j'avois à défendre tout le cours d'une rivière avec des soldats privés de leurs forces, et même sans munitions suffisantes. J'àjoutois que les malades périssoient faute de remèdes convenables*, et d'un chirurgien pour les soigner ; que nous n'avions ici que deux aides de celui des troupes de la compagnie, et qui n'étoient guère en état que de faire quelques saignées , ou quelques opérations qui n'exigeoient pas plus de science. Le 4 , nous enterrâmes «h soldat de marine , et le lendemain , un autre mourut. Alors , je n'en avois pas un seul qui ne fût ou malade, ou hors de service par suite de renflure causée par les chiques que plusieurs avoient aux pieds. Ces malheureux étoient la plupart allemands , et peu faits à un climat si brûlant. Je commençois à n'être plus effrayé de l'idée de mettre en terre le dernier de mes gens ; j'aurois même souhaité d'y descendre avec lui , quand une barge arriva de Paramaribo , portant un renfort convenable , des munitions , des provisions , des remèdes-, un chirurgien, et l'ordre de mon chef de me

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