( 122 ) l'infortunée Joanna, si elle fomboit entre les mains d'un maître barbare , je ne pouvois m'empêcher de maudire la. cruauté de Mr. D. B. qui l'avoit privée d'un tendre père, dont elle eût reçu probablement une éducation convenable et quelques lalens , au moyen desquels elle eût fait l'ornement des sociétés les plus civilisées, et ne se fût pas vue exposée, sans appui, comme elle l'étoit, aux plus terribles outrages. Pour diminuer, autant qu'il étoit en moi, l'amertume de ces affligeantes réflexions , et adoucir au moins le sort d'un de ces esclaves dont j'étois entouré , je commençai à m'occuper de mon pauvre petit nègre Quaco. Je pris dès-lors plus de plaisir à son babil, qu'à la Conversation brillante des hommes les plus courus de cette colonie. Mais toutefois , mes esprits étoient abattus ; et dans l'espace de vingt-quatre heures, je me trouvai fort indisposé. Pendant cette maladie, je reçus d'une personne inconnue un cordial, quelques tamarins confits et un panier de belles oranges. Le cordial et les tamarins contribuèrent à mon rétablissement ; et m'étant fait saigner , je fus en état , le cinquième jour, d'accompagner le capitaine