LE GOUVERNEMENT DE LA COMPAGNIE DES INDES
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Ajoutons que, sur la proposition de ce gouverneur, le roi accorda des lettres d'anoblissement (les premières à la Martinique) datées de Versailles, mois de juin 1676, au sieur Cornette, capitaine du quartier du Cul-de-sac, en récompenses des signalés services qu'il avait rendus au cours de cette attaque (62). Durant toutes ces hostilités, qu'était devenue la Compagnie des Indes Occidentales ? Bien qu'une décade se fût écoulée, elle n'avait pas atteint son objectif. Elle s'était même affaiblie par des efforts constants pour faire valoir vainement, en pleine crise de guerre, ses possessions éparses dans le inonde. Elle avait maintenant un passif de cinq millions. Elle devait donc disparaître, ne pouvant compter sur un large emprunt pour prolonger son existence. Le roi lui donna près de treize cent mille livres, se substitua à elle (63). L'édit de Saint-Germain-en-Laye, du mois de décembre 1674, vint prononcer la révocation de cette société et l'union au Domaine de la Couronne des Terres, Iles, Pays et Droits qu'elle exploitait, avec permission à tous les sujets de Sa Majesté d'y trafiquer (64). Par cet acte, le roi statua aussi sur la composition de l'administration militaire et civile des colonies. Celles-ci entraient dans une phase nouvelle.
(62) Doc. pub. par 63)
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DESSALES
Col.
B 6
: t. 1, p. 163.
Edit
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( A ch. t. - . Po révocation de la Compagnie des Indes Occidentales (décembre 1674), fos 60-66 (64) Ibid. T