Trois siècles d'histoire antillaise : Martinique et Guadeloupe de 1635 à nos jours

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MARTINIQUE,

GUADELOUPE

ET

DÉPENDANCES

1705, 29 novembre. — E n raison de la pénurie d e s vivres p r o v o q u é e par la guerre, les colonies s o n t autorisées à s'approvisionner dans les îles voisines, amies o u ennemies. — Les nobles qui épousent des mulâtresses sont déclarés déchus d e leurs titres. —

O r d o n n a n c e réglant les peines à infliger a u x nègres

et mulâtres libres, qui permettent a u x nègres

marrons

de se retirer chez e u x . 1708. Des mesures officielles sont prescrites p o u r c o m b a t t r e la fièvre jaune d e v e n u e trop fréquente. — novembre. — Des Français c o m m a n d é s par Coullet chassent les Anglais de Saint-Vincent a v e c l'appui des Caraïbes. 1710. L e roi a c c o r d e des passeports a u x navires étrangers p o u r approvisionner n o s îles q u e la guerre prive à p e u près de t o u t e subsistance. 1711.

D e v a n t le n o m b r e

croissant des affranchissements,

des restrictions sont apportées à la libération des esclaves. 1713, 11 avril. — A la suite de la paix d ' U t r e c h t , la France et l'Angleterre signent u n traité d e c o m m e r c e par lequel est garanti le d é b o u c h é des sucres et le ravitaillement des Iles en chairs salées. — L e gouverneur général P h é l y p e a u x propose de permettre la saisie des nègres, jusqu'alors interdite, p o u r éviter l'arrêt des sucreries. Cette proposition sera reprise en 1720 par les administrateurs Feuquières et Bénard, et en 1762 par L e Mercier de la R i v i è r e . L e Ministre refuse, mais on distinguera en fait les « nègres d e jardin », employés à la plantation,

p o u r lesquels l'interdiction

sera maintenue,

et les « nègres d o m e s t i q u e s » à l'égard desquels la saisie devient

possible.


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