Trois siècles d'histoire antillaise : Martinique et Guadeloupe de 1635 à nos jours

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MARTINIQUE.

GUADELOUPE

ET

DÉPENDANCES

nos îles, interrogeaient les planteurs, sans le commerce des Petites Antilles ? E t Jean-Baptiste

Dubuc avait le droit

d'écrire

un

peu plus tard : « A l'aspect de tous les ports de France, le cultivateur d'Amérique peut dire : c'est par m o i que ces ports ont été créés, c'est

à mes dépens que ces

fortunes immenses et promptes de nos échangeurs ont été élevées... ; sans m o n industrie, sans m o n courage..., ces

villes,

ces

ports

n'existeraient

point

et

l'herbe

croîtrait encore où de magnifiques édifices annoncent l'opulence

de

ceux

qui

les

habitent

et

l'utilité

des

colonies, qui seules ont amené cette opulence sur des rives autrefois désertes et misérables ». La France du XVIIIe siècle est a v a n t tout Puissance des

Antilles.

Ses

armées

combattent

en

Allemagne,

mais ses victoires s'inscrivent en Amérique : c'est en Hanovre et sur l'Elbe ou l'Oder, c o m m e l'avouera N a p o léon, que la faiblesse de notre marine nous oblige à conquérir les « Indes ». Les diplomates et les négociants, les grands seigneurs à l'affût d'un gouvernement, n'ont pas seuls les y e u x tournés vers les colonies et les Iles-à-Sucre en particulier. Les Économistes

aussi, en quête d'une

expli-

cation des grandes perturbations qui ont agité l'Europe depuis

1492, et soucieux

d'enseigner a u x

Nations la

vraie « manière de devenir riche », aperçoivent dans le développement des établissements antillais une cause efficace. Les mines du Mexique et du Pérou engendré des

troubles monétaires

quences de tous ordres, les plantations de :

e t des É t a t s du Nord n'auraient-elles l'économie

de

la

France

et

de

avaient

fertiles en

la

consé-

l'Archipel

pas joué

dans

Grande-Bretagne


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