LES
GRANDS
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ANTILLAIS
de chasseurs à cheval qu'il c o m m a n d a contre les Prussiens. Il d é n o n ç a la trahison de Dumouriez sous les ordres duquel il servait, mais ni son zèle ni son courage ne le mirent à l'abri des suspicions. Arrêté, il ne fut sauvé que par la chute de Robespierre ; il m o u r u t à l ' a u b e d u Consulat dans un d é n u e m e n t c o m p l e t . S A I N T E - C L A I R E D E V I L L E (CHARLES), né à Saint-Thomas le 26 février 1814, m o r t à Paris le 10 o c t o b r e 1876. Après être sorti de l ' É c o l e des Mines il a c c o m p l i t a u x Antilles à Ténériffe et aux Iles d u Cap-Vert un long v o y a g e consacré à l'étude des p h é n o m è n e s volcaniques. Il visita ensuite la Guadeloupe a v e c cette p r é o c c u p a t i o n . Suppléant d'Élie de B e a u m o n t au Collège de F r a n c e , il lui succéda en 1847. Il fut élu m e m b r e de l ' A c a d é m i e des Sciences au siège de D u f r é n o y . Charles Sainte-Claire Deville fit élever de
nombreux
observatoires météorologiques en France et en Algérie ; on lui d o i t n o t a m m e n t l'observatoire de Montsouris d o n t il assuma la
direction.
Il s'adonna c o m m e son frère à l'étude de la chimie et d é c o u v r i t le soufre insoluble. On lui est redevable de la théorie d u v o l c a n i s m e encore admise de nos jours. SAINTE-CLAIRE
DEVILLE
(HENRI-ÉTIENNE),
né
à
Saint-Thomas le 11 mars 1818, m o r t à Boulogne-sur-Seine le 1
er
juillet 1881.
Il étudia la chimie
et réalisa plusieurs
découvertes
importantes. Chargé d'organiser en 1844 la Faculté des Sciences de B e s a n ç o n , il y professa la chimie de 1845 à 1851 et y remplit les fonctions de d o y e n . Il o c c u p a à partir de 1859 la chaire de Balard à la S o r b o n n e . Élu m e m b r e de l ' A c a d é m i e
de Sciences en 1861, il
prit rang parmi les plus illustres savants de son t e m p s . Il d é c o u v r i t et m i t en lumière le p h é n o m è n e de la dissociation ; il étudia le premier l'acide azotique
anhydre