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1802-1848
r e c o n n u à Pointe à Pitre c o m m e capitaine général, mais l'autorité réelle reste à R i c h e p a n s e ; il v o u l a i t r e n v o y e r Lacrosse à T a b a g o , lorsque la m o r t v i n t le surprendre le 3 septembre. — 16 juillet. —
Un arrêté consulaire porte que les
colonies de la G u a d e l o u p e , la Martinique,
Sainte-Lucie
et T a b a g o seront régies par les m ê m e s lois q u ' e n 1 7 8 9 ; par un autre arrêté, il est défendu d'amener en France aucun noir ou mulâtre. 1 8 0 2 - 1 8 0 3 . Lacrosse,
reprenant
le
pouvoir,
instaure
un
régime de terreur. Il chasse de la colonie les h o m m e s d e couleur et les noirs qui avaient servi dans la force armée des r é v o l t é s ; les chasseurs des bois sont renforcés et les gens de couleur obligés de s'embrigader dans les v o l o n taires d e la répression. C o m m e conséquence d u rétablissement de l'esclavage, les gens de couleur sont astreints à produire leurs titres de l i b e r t é ; il leur est a c c o r d é pour le faire un délai de trois m o i s , passé lequel ils seront considérés c o m m e v a g a b o n d s . L'effet de ces mesures sera que p o u r 14.912 h o m m e s libres,
8.207
redeviendront
esclaves.
—
Les
esclaves
étrangers venus se réfugier à la Guadeloupe sont v e n d u s . Ces mesures p r o v o q u e n t les 6 et 7 o c t o b r e dans la paroisse de Sainte-Anne une r é v o l t e , à laquelle s'associent m ê m e quelques blancs. Elle est c o m p r i m é e en peu de jours
et plus de 100 c o n d a m n a t i o n s
sont
prononcées.
L'île est divisée en 14 quartiers, administrés par des commissaires-commandants. — Trois tribunaux d e p r e mière instance sont créés le 5 n o v e m b r e à Basse T e r r e , Pointe à Pitre et M a r i e - G a l a n t e ; pour la première fois, un traitement est attribué aux juges. L e culte catholique est rétabli (3 d é c e m b r e ) . Les biens séquestrés étant rendus à leurs propriétaires, l'administration
remplace
par
des i m p ô t s
les
revenus