1802-1848
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quelques mouvements séditieux. Son successeur Ernouf arriva au m o m e n t où la paix d'Amiens venait
d'être
rompue. L'île vécut cependant à l'abri de toute attaque ennemie pendant près de huit ans et pendant ce temps jouit d'une certaine prospérité grâce a u x nombreuses prises effectuées par les corsaires. Les émigrés avaient tous regagné leurs propriétés et l'on semblait
revenu
a u x institutions de l'Ancien Régime, lorsque la colonie succomba
à
6
1810.
février La
nouveau
Guadeloupe
fut
sous
une
restituée
attaque à la
anglaise
France
par
le les
traités qui terminèrent en 1814 et en 1 8 1 5 les grandes guerres napoléoniennes ; elle connut désormais un régime nouveau qui n'était plus celui du despotisme politique mais n'était
pas encore celui de l'égalité sociale.
La
période de 1 8 1 5 à 1848 reste marquée par une lente évolution de l'opinion publique en France en faveur de l'abolition définitive de l'esclavage, encore que l'idée sourît médiocrement
a u x planteurs, dont la
pouvait ruiner l'influence
et peut-être
réforme
compromettre
la fortune. Le nombre des affranchis croissait tous les jours, sans provoquer des heurts violents entre les races, mais sans les rapprocher dans des intérêts c o m m u n s . Aussi nul événement d'importance ne signale-t-il cette période de trente-trois ans, qui aboutit le 4 mars 1 8 4 8 à la célèbre déclaration du « portant
que
nulle
terre
Gouvernement française
ne
Provisoire
peut
porter
d'esclaves ». Les décrets parurent le 27 avril suivant.
1 8 0 2 . 6 m a i . — Arrivée à Pointe à Pitre
de
Richepanse
a v e c 3.470 h o m m e s ; avec les effectifs antérieurs, ses forces