DEUXIÈME PÉRIODE: 1674-1763
Libérée du joug de ses gouverneurs particuliers qui sacrifiaient
tout
à
leurs
intérêts
particuliers,
mais
vassale de la Martinique devenue le siège d'un gouvernement général et qui centralisait obligatoirement le commerce de la métropole, la Guadeloupe ne connut pas,
durant
l'île voisine.
cette période, Cependant,
la grande prospérité
grâce à son étendue
de
et à la
fertilité de son. sol, l'industrie sucrière se développa, là aussi, dans des conditions satisfaisantes. Les Caraïbes avaient d i s p a r u ; les mulâtres n'étaient pas encore assez n o m b r e u x pour élever des revendications inquiétantes et, si les esclaves corrigeaient parfois quelques brutalités patronales par le poison, leur obéissance passive n'était
jamais
un
obstacle
au
travail
et
elle
ne
paralysa point la prospérité de l'île, entravée néanmoins par le monopole
dont la Martinique jouissait à son
détriment. Le gouverneur de Clieu fit tous ses efforts en
1 7 3 6 pour obtenir des relations
métropole;
il ne put y
parvenir.
directes avec
Le
commerce
la qui
pouvait se faire en contrebande avec les autres îles du voisinage, n'était ni assez sûr ni assez régulier pour entretenir un m o u v e m e n t
d'affaires,
où la
confiance