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1763-1802
et les couleurs. L e p r o j e t final déclare q u e les colonies font « partie d e l ' E m p i r e Français », mais q u e les députés des
Colonies
à l'Assemblée
Nationale
n'ont
consultative. Les tendances à l ' a u t o n o m i e
que voix
apparaissent
d o n c d e la f a ç o n la plus m a r q u é e . — 28 mars-4 avril. — L o i métropolitaine
accordant
les droits d u c i t o y e n à tous h o m m e s de couleur et nègres libres sans distinction d'origine. Des commissaires civils sont n o m m é s pour assurer l'exécution dans les colonies de ce nouveau texte. — 1er avril. — Ordonnance tendant à faire rentrer les i m p ô t s .
1790
Depuis
aucune
recette n ' a p u être
accomplie. — 1 5 avril. —
L a colonie, à n o u v e a u isolée d e la
Métropole p a r suite de la guerre, est contrainte d e faire appel a u x vivres de l'étranger. Béhague autorise, le 1 5 , l'entrée des farines. — 3 j u i n . — L'Assemblée de la Martinique, laquelle s'intitule « Assemblée Constituante d e la Martinique », accepte les dispositions de la loi d u 28 mars-4 avril qu'elle promulgue.
Elle
espère
ainsi
échapper
à l'action des
commissaires civils et de l'escadre, contre l'envoi desquels elle s'élève a v e c force,
dans une protestation
au R o i .
— 16 septembre. — Arrivée à la Martinique d u n o u v e a u gouverneur
général
Rochambeau
commissaires ; la flotte
accompagné
d e trois
est sous les ordres de Bruix.
Ils avaient quitté la France le 10 a o û t , mais la nouvelle des n o u v e a u x troubles révolutionnaires les avait précédés. Dénoncés a u x habitants p a r les Planteurs c o m m e des « brigands », les commissaires et leurs h o m m e s ne p e u v e n t débarquer ; ils continuent sur S a i n t - D o m i n g u e . Les Iles entrent en insurrection et arborent la cocarde b l a n c h e , le 17 s e p t e m b r e . ANTILLES
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