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LA
MARTINIQUE
de laquelle, pour la première fois, les h o m m e s de couleur ont c o m b a t t u
par amour de la Patrie et de la
Liberté. Le Département bre
de la Martinique, créé le 3 0 O c t o -
1 7 9 3 par un acte spontané
de l'Assemblée
des
Représentants des paroisses, redevenait la Colonie la
Martinique ;
celle-ci,
soustraite
retournait a u x lois de l'Ancien
à
la
de
Révolution,
R é g i m e , mais sous le
contrôle de l'Angleterre. Les Planteurs avaient obtenu l' « ouverture » de tous les ports, et ils la conservèrent jusqu'en 1 8 0 2 . Ils firent ainsi l'expérience de ce régime de quasi-autonomie que les révoltés de avaient
rêvé
d'instaurer,
mais
autres colonies britanniques
la
1717 et
concurrence
1792 des
leur en fit connaître le
prix.
1 7 6 3 , 25 février. — Arrêt d u Conseil d ' E t a t consacrant le p r o j e t d e L e Mercier de la Rivière en matière fiscale : impôt
proportionnel
et
à
certains
égards
progressif ;
i m p ô t de q u o t i t é . L a totalité de la charge est répartie sur l'ensemble de la c o l o n i e , et n o n sur les agriculteurs seulement c o m m e le v o u l a i e n t les disciples de
Quesnay.
— 2 4 m a r s . — R è g l e m e n t concernant l'administration générale de la colonie de la Martinique, désormais séparée de la colonie de la G u a d e l o u p e . Les d e u x p o u v o i r s civils et militaires se limitent r é c i p r o q u e m e n t . L e marquis de Fénelon et L e Mercier de la R i v i è r e , n o m m é s gouverneur et intendant de l'île, gagnent F o r t Royal.