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LA
MARTINIQUE
fonctionnaire, qui, par son autorité p r o p r e , pourrait entrer en conflit a v e c le gouverneur de l'île. L a Martinique fournit 1.200
1706.
volontaires,
habitants
et flibustiers, à une expédition que d'Iberville se
propose
de conduire en Louisiane. E n r o u t e , un premier d é t a c h e m e n t de ces volontaires, conduits par le c o m t e de Chav a g n a c , dévaste
Saint-Christophe.
L'escadre
elle-même
a y a n t t o u c h é la Guadeloupe fin mars en repart le 3 1 , ravage l'île Nièves et revient à la Martinique le 26 avril. — Débuts
de
Sainte-Marie.
R a y m o n d Balthazar P h é l y p e a u x succède
1709.
à
Charles
d e Machault au g o u v e r n e m e n t général. Il m e u r t la
colonie
le
21 o c t o b r e 1713.
Petit-fils
du
dans
Secrétaire
d ' E t a t et fils de l'intendant, il avait été e n v o y é e x t r a ordinaire d u R o i auprès de l'Electeur de Cologne. C'est le premier gouverneur qui n'ait pas appartenu au corps de la marine. L e régime de la m o n o c u l t u r e s'est généralisé
1710.
dans
la colonie. D u b u c livre c o m b a t au navire anglais la Julie
1711.
en
rade de Saint-Pierre et la m e t en fuite. Cassard part de la Martinique pour attaquer la petite île de Montserrat et menace Curaçao et Saint-Eustache. 1713.
L e R o i , d e v a n t les difficultés financières que la guerre
lui fait éprouver, songe à se décharger sur les colons des frais de troupes et de
fortifications.
Pontchartrain propose aux habitants de suivre l ' e x e m p l e des colons de S a i n t - D o m i n g u e et d'établir une d î m e sous forme d'octroi librement consenti. E n v u e d'obtenir une s o m m e de 200.000 1. il les autorise à n o m m e r cinq syndics d o n t un représenterait les négociants. Les 22 paroisses de la Martinique éliraient chacune un s y n d i c particulier,