Trois siècles d'histoire antillaise : Martinique et Guadeloupe de 1635 à nos jours

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MARTINIQUE,

GUADELOUPE

ET

DÉPENDANCES

tants de la Martinique et de la Guadeloupe conservèrent une place enviable sur le marché français. De plus en plus, les rhums dans

les

consommateur XVIII

e

e

la

s'écoulaient

anglaises

furent

métropolitain,

et

exclusivement

appréciés

ce

qui

par

n'était

le au

siècle qu'une monnaie d'appoint dans les échanges

des deux îles XIX

qui jadis

colonies

avec l'extérieur

en devint à la fin du

la monnaie principale. On revint d'ailleurs force

des

choses

à un

protectionnisme

sous

sévère

et

la loi de 1922 réserva à la Martinique et à la Guadeloupe la majeure part du contingent des rhums affecté

aux

colonies, leur sauvegardant ainsi un élément de richesse qu'elles

n'étaient

plus

assurées

de trouver

dans

les

sucres. E n définitive, les deux Iles ont su adapter leur économie a u x conditions nouvelles de l'économie mondiale, c o m m e elles ont su s'adapter moralement et psychologiquement au régime de liberté et d'égalité instauré par les Lois et la Constitution de la République. Représentés au Antillais

Parlement

par leurs

mandataires

revendiquèrent c o m m e

un

élus, les

honneur

l'appli-

cation du principe du service militaire universel obligatoire ; il leur fut étendu en 1 9 1 1 , et lorsque trois ans plus tard leur patriotisme fut mis à l'épreuve, non contents de contribuer à la défense de la Patrie c o m m u n e , ils assurèrent encore, après la paix, la reconstruction des deux cités d ' É t a i n et de Neuvilly.

1 8 4 8 , 4 mars. — Loi abolissant l'esclavage. Une

commission

est

nommée,

présidée

par

Victor


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