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MARTINIQUE,
GUADELOUPE
ET
DÉPENDANCES
tants de la Martinique et de la Guadeloupe conservèrent une place enviable sur le marché français. De plus en plus, les rhums dans
les
consommateur XVIII
e
e
la
s'écoulaient
anglaises
furent
métropolitain,
et
exclusivement
appréciés
ce
qui
par
n'était
le au
siècle qu'une monnaie d'appoint dans les échanges
des deux îles XIX
qui jadis
colonies
avec l'extérieur
en devint à la fin du
la monnaie principale. On revint d'ailleurs force
des
choses
à un
protectionnisme
sous
sévère
et
la loi de 1922 réserva à la Martinique et à la Guadeloupe la majeure part du contingent des rhums affecté
aux
colonies, leur sauvegardant ainsi un élément de richesse qu'elles
n'étaient
plus
assurées
de trouver
dans
les
sucres. E n définitive, les deux Iles ont su adapter leur économie a u x conditions nouvelles de l'économie mondiale, c o m m e elles ont su s'adapter moralement et psychologiquement au régime de liberté et d'égalité instauré par les Lois et la Constitution de la République. Représentés au Antillais
Parlement
par leurs
mandataires
revendiquèrent c o m m e
un
élus, les
honneur
l'appli-
cation du principe du service militaire universel obligatoire ; il leur fut étendu en 1 9 1 1 , et lorsque trois ans plus tard leur patriotisme fut mis à l'épreuve, non contents de contribuer à la défense de la Patrie c o m m u n e , ils assurèrent encore, après la paix, la reconstruction des deux cités d ' É t a i n et de Neuvilly.
1 8 4 8 , 4 mars. — Loi abolissant l'esclavage. Une
commission
est
nommée,
présidée
par
Victor