LE MONDE
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JAUNE
un personnel indigène, contrôlé c o m m e il convient. Cependant, ces contacts ne peuvent jamais être évités c o m p l è tement, et ce sont bien ces difficultés, nées du profond fossé qui sépare les deux races, qui avaient fait hésiter, en 1865, le gouvernement français. Peut-être aussi, au cours de la mise en valeur du pays, a-t-on parfois imprudemment parlé de « matériel h u main » et laissé croire aux peuples indigènes qu'ils étaient, c o m m e ils s'en sont plaints, « exploités » par les Européens. La présence d'une élite chaque j o u r plus développée doit nous mettre en garde contre une attitude qui a causé à une autre Puissance coloniale les plus graves embarras. On ne saurait, en terminant, rappeler toutes les formes par lesquelles a passé l'organisation de l'autorité et de la représentation, dans chacun des pays de l'Union depuis 1897. Il suffit de noter la forme dernière à laquelle on est arrivé (1928). Le gouverneur général a auprès de lui un conseil de g o u vernement, qui n'a plus d'autre rôle que de l'assister. Un grand conseil des intérêts économiques et financiers de l'Indo-Chine est formé surtout de délégués des a s s e m blées locales françaises et indigènes. E n A n n a m , fonctionnent des Assemblées provinciales et une Chambre des représentants du peuple; au Tonkin et au Cambodge des Assemblées consultatives. E n Cochinchine, existe toujours le Conseil colonial. Enfin, en pays de Protectorat, en face des Assemblées consultatives indigènes, ont été créés des Conseils des intérêts français économiques et financiers.
II. —
LA
CHINE . 1
Les premiers rapports des Puissances chrétiennes avec la Chine, datent du lendemain de la redoutable invasion mongole du xiii e siècle; on envoya alors c o m m e ambassa1. Bibliographie. — çais en Chine.
G. Soulié de Morant: L'épopée des Jésuites fran-