Mimi : moeurs guadeloupéennes

Page 19

MIMI Etude de Mœurs Guadeloupéennes

PREMIERE PARTIE LE MOIS DE MARIE DE MADAME MATHIAS

C'est un usage qui tend à disparaître. Pourquoi? Si nous en cherchons la cause, peut-être la t r o u verons-nous d a n s le scepticisme d o n t fait p a r a d e la jeunesse d ' a u j o u r d ' h u i . Autrefois... Mais à quoi bon parler d'autrefois? On nous traitera sans d o u t e de ganache? E h bien, t a n t pis! Autrefois, donc, q u a n d arrivait le mois de mai, tous, jeunes filles et jeunes gens, étaient joyeux à l'avance. C'est que, dans les familles, après souper, l'on se réunissait d e v a n t une image de la Vierge pour c h a n t e r des cantiques, réciter des prières et faire une pieuse lecture. C'était là une c o u t u m e inoffensive et c h a r m a n t e . Les amis de la famille prenaient p a r t à ces fêtes; chacun se faisait un plaisir d'y asister et de mêler sa voix à celle des jeunes filles, qui, toutes plus ravissantes les unes que les autres, célébraient les louanges de la mère du Christ.


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.