Mimi : moeurs guadeloupéennes

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Quoi de. plus charmant

que la partie de

campagne

Sous-le-Fort, pour la clôture du mois de Marie ! Les jeunes filles dansent au bord de la mer, les pieds les joues brillantes.

Elles dansent une danse

et sauvage, la bamboula. Mais c'est une transformée,

nus,

lascive

bamboula

purifiée pour ainsi dire, par leur grâce

créole et leur innocence de vierges. Une mère de famille frappe complaisamment

sur une casserole qui

lui sert de tambour, et les refrains vont leur train, les belairs, comme ils disent là-bas : Vipis

carême Mayombé

passé, !

Le patois créole, un peu enfantin,

est

savoureux

sur les lèvres des jeunes filles. Il bruit dans les éclats de rire, comme un ruisseau

sur des cailloux

bril-

lants : — Fu ! Fu ! Aïe ! Ma chai, çà la brûlé !

Tout le monde le parle, ce qui établit dans les demeures, entre les patrons et les serviteurs, liarité patriarcale.

La vieille Jeannine,

une

fami-

le père Gré-

goire passent la soirée avec leurs maîtres, sous la véranda de la maison de campagne.

Et l'on conte des

contes, trois bels contes bon pou conté, et les serviteurs ne sont pas les derniers nettes malicieuses

! Ces mœurs

à proposer les devipatriarcales,

trouve encore dans la coutume d'offrir vaux des champs,

on les

pour les tra-

le secours de ses bras au

voisin


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