Mimi : moeurs guadeloupéennes

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MIMI

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Chenier et de L a m a r t i n e (1) », et q u ' o n lit enchâssée dans Primavera : J e connais sur la terre une bien douce chose Au cœur blessé, Un asile où poudreux, le voyageur repose Son pied lassé ; Une source qui fuit de son bassin de mousse A flots égaux, Où la lèvre peut boire avec l'eau fraîche et douce L'oubli des maux. J e sais un doux parfum, un baume salutaire. Rayon d'avril Que l'ange même envie aux enfants de la terre, Dans leur exil. Eh bien ! le doux parfum, l'eau fraîche, le dictame, L'asile sûr, C'est pour un cœur souffrant une amitié de femme Où tout est pur. Mimi, t o m b a n t à genoux, prit la main de Julien qu'elle a p p u y a contre son front et d'une voix que b r i s a i e n t des sanglots, elle m u r m u r a : — O h ! oui... oui... espère... Julien... J u l i e n ! Dieu est b o n ! Il te conservera à notre affection!

(1) G. Walch.


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