Histoire de Surinam

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— 71 — recrutement dans les Indes, aussi bien dans les ports que dans certains points de l'intérieur. Après de longues et laborieuses négociations, le' Royaume-Uni accorda, par traité du 8 septembre 1870, l'autorisation sollicitée de recruter aux Indes des travailleurs libres ou coolies et de les introduire à Surinam. Ce traité fut promulgué dans le colonie le 27 mars 1872, et, quelques mois après, sur la demande de l'Empire britannique, était nommé un « protecteur des Immigrants », Agent général, poste important qui fut conlié à « Cateau Van Rosevelt, » commissaire du district de Saramacca. Le 5 juin 1873, arriva dans la colonie le premier navire de transport de coolies, suivi, dans la même année, de quatre autres navires. Ce fut un triomphe dans la colonie ; l'agriculture était sauvée ! Depuis, des milliers « d'Indiens britanniques» ont été introduits, de sorte qu'à présent il y en a environ 25000, dont beaucoup, par leur travail et leur activité, sont devenus des bourgeois aisés. On compte, parmi eux, des cultivateurs, des éleveurs, des orfèvres des marchands et des propriétaires de plartations. XXII. — Le Gouvernement de l'Ecuyer Cornel is Ascanius Van Sypesteyn (1873-1882. ) §. 82. — Peu après la suppression de la t Surveillance d'Etat » Van Idsinga sollicita et obtint sa retraite. Il eut pour successeur l'écuver « C. A. Van Sypesteyn » qui entra en fonctions le 31 juillet 1873. Ce gouverneur n'était pas, non plus que « Van Idsinga, » un étranger pour les Surinamois, au milieu desquels il avait déjà, comme fonctionnaire actif, passé une dizaine d'années. Envoyé dans la colonie en 1846 comme 1er lieutenant de génie, il fut presque aussitôt aide-de-camp du Gouverneur Van Raders et apprit ainsi rapidement à connaître tout le monde surinamois. Une « description de Surinam » publiée par lui en 1854 et de nombreux articles de la revue West lndie » (Indes occidentales) qu'il a rédigés en collaboration avec des hommes tels que « M. Focke, Dr. Landré, Dr. Dumontier » et quelques autres, démontrent que, durant son séjour dans la colonie, il avait fait une étude approfondie du pays et de ses habitants. Retourné en Hollande en 1855, il fut, au Ministère des Colonies, placé dans la division des affaires des Indes occidentales, et il en devint bientôt le chef.Choisi en 1857 comme représentant de la Capitale à la Deuxième Chambre, il ne tarda pas à s'y faire connaître comme un spécialiste dans les affaires de Surinam, et il s'appliqua à démontrer que, par une administration économe et une révision radicale du système fiscal, la subvention de la métropole pourrait bien être supprimée. En le nommant Gouverneur de Surinam, le ministre des colonies, « FransenVan de Putte, » le mit donc à même de mettre cette théorie en pratique. Lorsque parvint à Surinam la nouvelle de sa nomination, elle fut accueillie avec autant d'allégresse que celle de Frédérici,


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