Histoire de Surinam

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— 51 — De Veer resta comme homme privé à Paramaribo où il mourut le 2 février. 1838. S 58. — C'est seulement après le départ du Cornmissaire général que Cantzlaar put librement gouverner Surinam selon ses propres idées. Quoiqu'il continuât à régner un très grand mécontentement dans la colonie, CantzJlaar réussit, par son impartialité et sa rigoureuse équité, à gagner l'amour et la considération de la population. Les nombreuses ordonnances publiées par lui attestent particulièrement qu'il eut à fournir une grande somme de travail et qu'il avait pris sa tâche au sérieux. Grâce aux efforts de Van den Bosch, une banque des Indes Occidentales avait été fondée en 1829, dans le but de mieux régler le (-ours du numéraire et de favoriser l'agriculture par des avances d'argent, aux planteurs (I). Cet important établissement répondit d emblée à l'objet de s'a création. Ou n'eut plus désormais autant de mal pour se procurer les traites dont on avait besoin, et le cours du change descendit, jusqu'au pair. {Vautre part, plus d'un million de florins furent par la Banque avancés à plusieurs planteurs. L'agriculture fut de la sorte grandement aidée et beaucoup de plantantions connurent une nouvelle ère de prospérité. Aussi, pour la population dans son ensemble et pour les planteurs en particulier, fut-ce une profonde et cruelle déception ' que l'ordre donné â la Manque par le gouvernement hollandais, en 1830, de cesser ses opérations de prêts et de ne plus tirer de traites sur le Ministère des colonies. La caisse du Trésor était, en effet, épuisée â la suite de grandes pertes et, de plus, en raison de l'insurrection belge, la Hollande n'était plus en mesure de soutenir la Banque pécuniairement. La débâcle de la Banque des Indes Occidentales exerça sur la situation pécuniaire de la colonie une influence très défavorable. Le commerce et l'agriculture ne tardèrent pas à languir, à ce point que beaucoup de négociants durent être; déclarés en faillite et que de nombreuses plantations ne purent être vendues qu'au dessous de leur valeur. Pour comble de malheur, les Marrons se remirent à faire parler d'eux ; heureusement, grâce à l'énergique intervention des bourgeois et des militaires, ils furent vite réduits à l'impuissance, et deux de leurs chefs, Sambo et. Amour, furent faits prisonniers et beaucoup de leurs villages détruits. Cependant, le fait que, malgré cette situation financière défavorable, Surinam trouva tout de même le moyen des venir en aide à la métropole et de contribuer pat l'envoi d'une somme de l0.000 florins aux dépenses occasionn es par l'insurrection belge, démontre, de toute évidence, que la population était très attachée à la mére patrie. (I) Celle Manque élail un établissent d'Etat et se trouvait sow; la direction du gouverneur et de quelques hauts fonctionnaires ; elle avait le privilège d'émettre des billets de 50 cents à i1OO flor ns el faisait des Opérations d'escompte et d'hypthèque,


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