Histoire de Surinam

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— 103 — par son prédécesseur, niais que le Département n'avait pas jusque-là cru devoir accepter. A ce titre, c'est à lui qu'on 'est redevable que Paramaribo eut enfin un abattoir, l'éclairage des rues, et que les communications téléphoniques furent étendues et qu'on commença à améliorer les rues et les chemins en y facilitant 1 écoulement des eaux. Du fait que, depuis l'administration du très distingué Gouverneur Smidt, le chiffre des revenus est allé continuellement en augmentant, à ce point qu'au budget de 1898 les évaluations en recettes pouvaient être plus fortes de sept tonnes d'or que celles de ( exercice 1888, ressort que la colonie s'est trouvée lentement mais sûrement en état de progrès. Ft l'on pouvait dès lors estimer selon toute vraisemblance, que le temps n'était pas très éloigné où les revenus de la colonie couvri raient entièrement toutes ses dépenses. Surtout le grand essor pris alors par 1 industrie aurifère donnait toute raison d'espérer que cette situation budgétaire ne tarderait pas à se produire. Au dedans et au dehors de la colonie se formaient des sociétés dans le but d'entreprendre sur une plus grande échelle l'exploitation de plusieurs placers. A cette fin de coûteuses machines furent introduites, car on ne voulait plus se 1 miter au procédé ordinaire de 1 extraction, consistant dans le simple lavage de l'or, mais extraire du sol, à l'aide de puissantes machines, tout l'or y existant naturellement ou à l'état de mélange, C'est ainsi qu en décembre 1896 arriva à Paramaribo Barr Robertson, le représentant d'un puissant syndicat financier fondé à Londres, lequel demanda à l'administration la cession à bail d un terrain de 170,000 hectares situé entre l'Awa et le Tapanahony. et dut, en vertu de l'ordonnance sur les concessions aurifères, verser immédiatement au Trésor à titre de redevance la somme de 170.000 florins. Pourtant ce qui surtout permit d'espérer qu'une ère nouvelle et de grand développement allait bientôt s'ouvrir pour Surinam, ce fut la formation à La Haye, en juil et 1897. de la Société de Surinam. Le Gouvernement accorda à cette Compagnie la concession d une ligne de tremway (construction et exploitation) allant de Paramaribo à la région aurifère de l'Awa. L'administration locale et le gouvernement hollandais considéraient la possession de ce tramway d'un si prépondérant intérêt pour le dévede la colonie qu ils joignaient à la concession faite à cette société les plus grands privilèges. Le 2 janvier 1898, arriva à Paramaribo, sous la direction de 1 ingénieur de 1re classe Grinwis Plaat, du département des eaux et digues, une mission de géologues et d ingénieurs à laquelle fut adjoint l'arpenteur surinamois J. A Polak, actuellement géomètre du gouvernement. Cette mission se mit tout de suite au travail: des lignes furent tracées, et on commença même sur le terrain les études d'avant-projet, mais l'on né réussit cependant point à mettre sur pied l'entreprise projetée Nous verrons bientôt que le gouverneme t hollandais, encouragé à cette fin par l'ancien gouverneur Van Asch van Wijck et par lexministre du département des eaux et digues W. C. Lely, résolut de faire our la région de l'Awa, construire le chemin de fer par les soins de Eut. t

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