Histoire de Surinam

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102 XXVII. — Le Gouvernement de Mr. Warmold Tonckens, fils de Jacob Louis FIN DE ;LA RÉGENCE (1896—1902)

§ 112. — Mr. Tonckens qui, par deux fois, avait assuré l'intérim du gouvernement, fut, par décret royal du 20 janvier 1890, nommé gouverneur de Surinam. Ce choix fut en général bien accueilli dans la colonie. Son séjour de longue durée à Surinam, qui lui avait permis d'être entièrement au courant des situations et des personnes; les hautes fonctions qu'il avait occupées sous des gouverneurs tels que Smidt, Lohman et Van Asch, si différents l'un de l'autre ; la part active qu'il avait eue dans la réalisation de beaucoup d'affaires importantes, firent espérer que sous 1 administration de Mr. Tonckens la colonie allait entrer dans une période de prospérité et de développement. Beaucoup virent même dans cette nomination le point de départ d'un nouveau cycle pour Surinam. C'est d'ailleurs, sous, bien des rapports, à un heureux moment que le nouveau gouverneur de la colonie prit en mains les rènes du pouvoir. Le grand intérêt que la métropole avait témoigné à la colodie durant tout le temps que le Baron Van Dedem avait été Ministre des Colonies était resté aussi vif, après qu'à la suite de sa démission en mai 1894, il eut été remplacé par M. Bergsma et ensuite, en juillet 1897, par Mr. Cremer. Dans la population, régnait, en général, un bon esprit bien différent de celui, tout d'animosité et de haine, dont elle était animée sous l'administration de Lohman. Par des ordonnances répondant nettement au but envisagé, les menaces et la destruction des récoltes existant dans les campagnes furent déclarées punissables et les attentats furent si vite réprimés que le danger qui, du côté des immigrants Indiens Britanniques, menaçait si grandement les planteurs et les plantations, diminua progressivement d'une façon très sensible. En outre, grâce à un emprunt venant grossir le fonds d immigration, la grande culture put se développer tranquillement, et.pour les cultivateurs,— les coolies libres aussi bien que les travailleurs créoles, — l'administration précédente avait laissé construire des lieux d'établissement grâce auxquels ils purent, avec plus de succès qu au; ara vant, s'appliquer à la petite culture. § 113.— Du premier budget que M. Tonckens présenta, en mai 1897, à l'approbation des Etats coloniaux, ressortit nettement la di rection dans laquelle il dési ait gouverner la colonie. Selon son opinion, aussi longtemps que Surinam jouirait de la subvention de la Métropole, l'économie devait être pratiquée et les trop grandes dépenses écartées. Il n a pas hésité pourtant à introduire des dépenses nouvelles ou plus élevées toutes les fois qu'il l'a jugé ; bsolument née ssaire. C'est ainsi qu'il alla même à reporter au budget certains, articles déjà introduits


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