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un autre poste et de l'avancement si je vou-
lois donner ma démission, par cela seul que j'étois résolu de rester fidèle à mon devoir, j'étois certain de finir par être victime de mon dévouement, et je ne pouvois attendre de justice d'aucun des parties qui s'attaquoient sans ménagement, mais seulement du petit nombre de ceux qui dévoient finir par être immolés à leur fureur. Content de l'estime des vrais patriotes, c'est à tous les hommes raisonnables
qu'il appartient de juger si je l'ai mérite.
Déjà depuis plusieurs jours, sur les avis qu'avoient
reçu
les commissions d'inspection du palais des deux conseils, une plus grande vigilance m'avoit
été recommandée, j'avois n'être point sur-
pris toutes les précautions nécessaires pour
par la seule attaque qu'on parut craindre, celle des anarchistes qui depuis quelque tems remplissoient tous les
pris
lieux publics, et menacoient hautement le Corps Législatif
jusque dans l'enceinte confiée à ma garde. Le 17 au soir lors qu'après avoir visité mes postes, j'allai prendre les ordres des membres de la commission, ils me parurent aussi peu disposés que les jours précédents à croire que le directoire voulut entreprendre de détruire le Corps-Législatif, et qu'il osa diriger contre lui la force armée, l'enten-
Emery, Dumas, Vaublanc, Troncon du coudray, Thibaudau s'indigner de cette supposition, et de l'espèce de terreur qu'elle servoit à répandre dans le publie. Leur sécurité fût telle qu'ils se retirèrent avant minuit et furent suivis par ceux de leurs collègues que les avis particuliers avoient engagé à venir leur faire part de leurs craintes. Je retournai à mon quartier et dis plusieurs députés, entre autres,
m'assurai que mes grénadiers étoient prêts à prendre les
Le 18 à une heure du matin, je reçus du ministre de la guerre l'ordre de me rendre chèz lui, j'allai d'abord à la salle des commissions, un seul des inspecteurs, Rovere,
armes.