Voyage à Cayenne dans les deux Amériques et chez les anthropophages.Tome second

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( 67 ) » vant cependant les moyens d'exercer la sur» veillance nécessaire pour qu'ils ne puissent » ni nuire", ni s'échapper. Vous pouvez donc » leur permettre de former des établissemens » de culture et de commerce dans toutes les » parties de la colonie, autres que le chef-lieu » et l'île de Cayenne, que le directoire a for» mellement exceptés. » Cette lettre prouve que le ministre n'avoit pas grande connoissance de la colonie de Cayenne. Il auroit été très-tranquillisé sur les concessions de terrein à faire aux déportés, il ne les auroit pas si étroitement resserrés dans leurs dix et vingt toises, s'il eût su que tout le canton de Konanama, avec ces six cents toises de face, et plus de soixante mille toises de profondeur , ne se vendrait pas un petit écu. Le terrein n'a aucune valeur dans les lieux inhabités de la colonie, tels que Konanama ; et il en a fort peu, même dans le? cantons habités. Avant la révolution on n'estimoit le terrein que relativement à la valeur des noirs qui le cultivoient, et à celle des établissemens déjà formés; mais à Konanama, il n'y avoit que deux établissemens abandonnés et aucuns noirs. Jeannet lui-même avoit reconnu l'impossi-

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