Voyage à Cayenne dans les deux Amériques et chez les anthropophages.Tome second

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( 352 ) fait inventaire , se charge des orphelins qui sont adoptés par les autres citoyens chez qui ils restent forcément jusqu'à l'âge de. vingt et un ans , et souvent le reste de leur vie par reconnoissance. Cette bonne coutume dont l'habitude fait une douce loi , sert l'état et ses membres, en augmentant la population qui se trouve décimée tous les ans par la peste et la mortalité. La marine et la culture manquant toujours de bras, la certitude d'être à l'abri de l'indigence , jointe à la liberté que tout homme y respire , sont des amorces enchanteresses pour y faire affluer l'étranger ; l'état qui en a besoin leur assure une existence; par cette loi d'adoption . ils se font naturaliser américains:roiIà des défenseurs contreles projets hostiles de la Grande-Bretagne et de l'Europe. Les mœurs moitié simples et moitié dépravées, servent également les projets du premier auteur de la révolution de ce pays. Le législateur Franklin enjoint de faire marier les filles jeunes; pour y parvenir, on leur donne la plus grande liberté de courir seules nuit et jour avec les jeunes gens, et de s'absenter des semaines entières de la maison pour aller s'amuser ; s'il en arrive quelqu'accident naturel, la fille somme le garçon


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